George Saliba, un chrétien amoureux de l'Imam Ali (as)
Abbas Khameyar, vice-président de l'Université des religions et des écoles islamiques, et ancien conseiller culturel de l'Iran au Liban, dans une note à l'occasion de la fête de Ghadir, a écrit : « Georges Saliba, évêque syriaque-orthodoxe du Mont-Liban et de Tripoli, est l'une de ces personnalités. Mgr Saliba est une personnalité instruite, un écrivain, un orateur et un spécialiste des religions, qui connaît bien les puissances colonialistes et a des positions claires à ce sujet. Pour participer à la cérémonie de dévoilement de mon livre « La politique étrangère de la République islamique d'Iran », il est venu à l'Université du Liban, à l'amphithéâtre d'Al-Janan de Beyrouth. Il a été le premier orateur de la cérémonie et a fait l'éloge de la richesse de la culture et de la civilisation de l'Iran, et a souligné que c'est la civilisation iranienne qui a apporté de grandes réalisations à l'humanité. Sur les raisons de l'amour des chrétiens envers les Ahl al-Bayt (as), en particulier le Commandeur des Croyants, Ali (as), George Saliba a déclaré : « À l'époque de l'Imam Ali, nous chrétiens, avions un chef religieux et un saint moine nommé Athanasius Al-Jamal qui était une source d'inspiration pour nous et nous avons bénéficié de ses prières et de sa spiritualité. Les chrétiens se souviennent de ses poèmes lorsqu'ils mentionnent l'imam Ali, et beaucoup de paroles de l'Imam Ali nous ont été transmises par nos pères. L'archevêque Athanasius Al-Jamal est décédé et l'archevêque Theodores a pris la direction de l'église. Il avait une relation étroite avec l'imam Ali, comme c'était le cas à l'époque précédente ».
Lors de la 10ème conférence internationale sur l'Imam Ali (as) intitulée « Imam Ali Ibn Abi Talib ; La Voix de la Justice et de l'Humanité », organisée par le Centre Culturel et de Propagande Ferdows de Beyrouth, il a souligné le caractère unique de l'Amir al-Mu'minin (as), et a déclaré : « L’Imam Ali est la deuxième personne de l'Islam après le Prophète, et une personnalité exceptionnelle dans le monde, un modèle de piété, de vertus morales, de connaissance, d'intelligence et de courage. L'Imam Ali (as) était en contact avec des érudits chrétiens de son temps, l'évêque Athanasius Al-Jamal (595-631), Marusha Tikriti (628-649) et Mgr Théodore (631-648). Aujourd'hui, nous entendons aussi le nom glorieux de Hossein, mais il n'y a aucune trace de ses ennemis. Hussain est au cœur de l'histoire et les oppresseurs sont dans les profondeurs de l'enfer. Le message de Hossein est la sincérité et le sacrifice dans la défense des valeurs jusqu'au martyre ».
Lors de la cérémonie qui s'est tenue la septième nuit du mois de Muharram, au siège de l'Assemblée suprême islamique chiite du Liban, George saliba a déclaré dans un discours : « Hussein était un imam et un descendant du Prophète et un membre de la famille des Ahl al-Bayt, un joyau que Dieu a envoyé du ciel pour éclairer le chemin et prendre soin des affaires du peuple. C'est le sacrifice de l'Imam Hussain qui l'a rendu immortel. Les musulmans chiites pleurent le martyre de l'imam Hussain pendant l'Achoura et les dix jours de Muharram, dans l'intention du salut et de la récompense lors de la résurrection. Cette occasion est un signe d'adhésion aux valeurs et à la religion, ainsi qu'un symbole de sacrifice pour les principes et fondements religieux. Nous n’avons jamais eu de problèmes avec les chiites, l'Imam Sadr était notre ami. Il a rapproché les cœurs les uns des autres. Il a rapproché les cœurs des chiites des chrétiens. L'Imam Sadr avait l'habitude de prononcer des discours dans nos églises et sous le signe de la croix, il nous disait de belles paroles et travaillait sincèrement pour le Liban ».
J’ai demander l'avis de l'évêque George Saliba sur l'Iran d'aujourd'hui, qui m’a dit : « Tout d'abord, je dois dire que j'ai été très satisfait de la victoire de la révolution en Iran, dirigée par l'Imam Khomeiny, parce que cette révolution a changé la face de l'histoire. Je l'ai dit à différentes occasions et j'ai souligné qu'au début, certains chrétiens vivant en Iran, craignaient d'être maltraités dans le nouveau système, parce qu'ils croyaient que le roi les avait bien traités. J'ai interrogé les chrétiens et les arméniens vivant en Iran, sur le comportement du système islamique à leur égard. Ils ont admis qu'au début de la victoire de la révolution, ils étaient un peu inquiets, mais que jusqu'à présent, le comportement de la République islamique avec eux, avait été très bon. Beaucoup de chrétiens qui ont émigré regrettent maintenant et beaucoup sont revenus en Iran. J'ai voyagé plusieurs fois en Iran et j'ai prononcé des discours à Qom, Ispahan, Téhéran et dans d'autres parties du pays, et j'ai visité des lieux religieux et des centres des chrétiens et des minorités religieuses des zoroastriens et des juifs, et j’ai vu que leurs droits sont respectés. Nous avons rencontré l'Imam Khomeiny un an avant sa mort, et sommes allés chez lui. Son comportement était très humble et amical. Nous avons également rencontré de nombreux universitaires en Iran ».
A l'issue de cette rencontre, l'évêque de Karaba m'a lu une ode de Mar Ephraïm le Syriaque, écrite en syriaque, au IVe siècle après JC, et me l'a offerte en cadeau.
