Le premier point est que l'Aïd al-Ghadir nous montre que la vision de toutes les religions, en particulier l'islam, doit être globale et dans la poursuite d’un objectif commun :
«الْيَوْمَ أَكْمَلْتُ لَكُمْ دِينَكُمْ وَأَتْمَمْتُ عَلَيْكُمْ نِعْمَتِي وَرَضِيتُ لَكُمُ الْإِسْلَامَ دِينًا فَمَنِ اضْطُرَّ فِي مَخْمَصَةٍ غَيْرَ مُتَجَانِفٍ لِإِثْمٍ فَإِنَّ اللَّهَ غَفُورٌ رَحِيمٌ «
« Aujourd’hui, J'ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J'agrée l'Islam comme religion pour vous. Si quelqu'un est contraint par la faim, sans inclination vers le péché... alors, Allah est Pardonneur et Miséricordieux »
Le mot « أَكْمَلْتُ » dans ce verset, montre que la religion est un programme pour le bonheur humain et exige le respect de chacun de ses enseignements. La religion doit être considérée de manière cohérente et complète, comme le montre le verset de Ghadir.
Le deuxième point est que Ghadir enseigne une coexistence que nous connaissons aujourd'hui, sous le nom de « Vahdat » (Union islamique). Dans l'histoire de Ghadir et les croyances chiites, Amir al-Mu'minin Ali (as) est présenté comme le calife après le Prophète, mais lorsque les conditions de son califat n’existent pas, il ne provoque en aucune façon, le désordre et le chaos, ni ne perturbe l'ordre de la société islamique. La coexistence signifie que vous pouvez avoir un droit, mais que vous restez en paix avec ceux qui, selon vous, ont ignoré votre droit, comme Hazrat Ali (AS) qui dit dans sa lettre à Malik Ashtar : « Les gens sont vos frères en religion ou dans la création ». Le système de la wilayat qui est l'intermédiaire entre Dieu et le peuple, a été introduit le jour de Ghadir ».
Extrait d’un entretien de l’Hojat-ol-islam Mohammad Hasan Ziauddini, maître de conférences à l'Université des religions, avec l'Agence iranienne de presse coranique (Iqna).