Yémen: le terrain de jeu change?

10:51 - May 05, 2015
Code de l'info: 3256074
Riyad(IQNA)-L’attaque de l’Arabie saoudite contre le Yémen qui a commencé à la fin du mois de mars, dirigée par le prince saoudien Mohamad bin Salman pour faire la démonstration de son pouvoir, suit celles qui ont eu lieu entre 2009 et 2010 et qui ont eu 1600000 victimes.

Les révolutionnaires yéménites ont destitué Abdoullah Saleh et Mansur Hadi tous deux à la solde de l’Arabie saoudite, qui a lancé cette campagne contre ce pays avec le soutien des Émirats, du Koweït, du Qatar, du Bahreïn, du Maroc, du Soudan, de la Jordanie et de l’Égypte. La somalie ayant annoncé qu’elle mettait ses bases aériennes à la disposition de l’Arabie saoudite.
Les nouveaux dirigeants saoudiens manquaient d’expérience pour contrôler leurs réactions et gérer la situation régionale et internationale. Malik Salman ben Abdoul Aziz soupçonné d’Alzheimer, est secondé par son fils qui est le plus jeune ministre de la défense dans le monde et cherche à faire la démonstration de son pourvoir face au roi Salman, le nouveau ministre de l’intérieur et prince héritier. Le renvoi de Sa’oud al Faysal ministre des affaires étrangères, qui avait critiqué cette attaque et se montrait trop conciliant avec l’Iran, et d’autres personnalités politiques, et l’instabilité du pays, ont contribué à l’instabilité du régime qui se présente comme « le serviteur des lieux saints !» et grâce à son pétrole, est aussi devenu un poids politique et économique dans le monde, au service des grandes puissances au lieu de défendre les pays islamiques.
L’Arabie saoudite a tenté ces dernières années, de développer la peur de l’Iran présenté comme un danger pour la région, alors que l’Iran, à maintes reprises, a déclaré qu’il souhaitait de bonnes relations avec les pays de la région.
L’Arabie saoudite a donc réprimé ses chiites et défendu ses alliés dans la région, face à la montée du front de résistance dirigé par l’Iran, et avec l’aide de ses alliés, a cherché à briser l’axe de résistance et les liens entre l’Iran et le Liban.
L’Arabie saoudite est restée indifférente aux attaques contre Gaza et le Liban, et soutient financièrement et logistiquement, les takfiristes qui sévissent dans la région.
L’Arabie saoudite a eu peur de perdre le Yémen qui voulait son indépendance. Les révolutionnaires yéménites ont donné au nouveau gouvernement un délai pour prouver sa bonne foi, mais sans résultat. Les révolutionnaires du groupe Ansarollah ont fait de grands progrès au Yémen qui ont vivement inquiété les autorités saoudiennes qui craignaient de perdre l’accès au détroit de Bab-ol- Mandeb, malgré l’assurance donnée par le groupe Ansarollah.
Pendant près d’un mois, l’Arabie a bombardé le Yémen puis a lancé une autre mission pour comme le prétendent les dirigeants saoudiens, « venir à bout des terroristes » à Sanaa, qui dure actuellement au 40ème jour de cette agression.
Les alliés de l’Arabie saoudite se sont désistés l’un après l’autre encourageant une solution politique, le Pakistan ayant refusé dès le début et après une visite du ministre iranien des affaires étrangères, de participer à une éventuelle attaque terrestre, et Mahmoud Abbas qui avait au début soutenu cette attaque, a présenté des excuses. Par contre les pays européens comme l’Angleterre, les États-Unis et la France accusant l’Iran de s’ingérer dans les affaires intérieures du Yémen, ont augmenté leurs ventes d’armes dans la région.
Le Conseil de sécurité a demandé le désarmement des groupes révolutionnaires, dénonçant ainsi sa complicité avec les grandes puissances, la Russie n’ayant pas opposé son véto aux sanctions contre le Yémen pour que ses propositions de paix ne soient pas remises en question.
Le groupe Ansarollah a averti les nations-Unies de la situation extrêmement critique du pays mais beaucoup considèrent le Yémen comme le vrai vainqueur de cette guerre.
Les dirigeants saoudiens craignent de s’engager sur le terrain, étant donné les grandes capacités de combat des révolutionnaires yéménites et leur patience stratégique, comme l’a déclaré Seyed Hassan Nasrollah.
Mais en fin de compte, c’est l’Arabie saoudite qui dans cette attaque contre le Yémen, sans l’aval des organisations internationales, a perdu sa réputation dans la région et dans le monde, en tuant ces innocents et en détruisant les infrastructures de ce pays.        
3252669

captcha